Et il en faut, du courage pour travailler comme le fait cette petite équipe : pour assurer une production constante. Les plantations doivent être effectuées régulièrement, en plantant 600 à 800 salades tous les quinze jours par exemple ! Dans le chais aussi il y a du maille, et c’est Nicolas (le fils d’Olivier) qui est aux manettes pour gérer les 30 000 bouteilles produites tous les ans. Les rythmes et les savoirs-faire sont différents, et l’organisation se doit d’être rigoureuse.
Alors pour faciliter le travail de chacun, Olivier n’hésite pas à innover par la débrouille : fan de l’Atelier Paysan, il élabore des outils qui facilitent le travail maraîcher. Il a montré à Pauline comment souder et n’hésite pas à enrichir les plans de la communauté avec les adaptations qu’ils ont faites de leurs propres outils. Un esprit de coopération et de solidarité fidèle à l’état d’esprit qui les anime en toutes circonstances, même pendant les épisodes de gel. Une preuve, s’il en faut, que son modèle lui permet d’assurer ses arrières.
Et quand il se projette dans l’avenir, Olivier rêve d’agroforesterie. Il commence à peine à planter quelques fruitiers à Camblanes et rêve d’acquérir d’autres espaces par la suite pour prolonger la démarche. Reste que le prix de la terre s’envole, et que beaucoup n’attendent qu’une chose : transformer leurs surfaces agricoles en terrains constructibles pour les vendre à prix d’or… Gageons que son esprit à contre-courant arrivera encore une fois à aller au bout de ses fins !